Un jour ‘Obaïd Ben Djoraïdj, dit à ‘Abdallah Ben ‘Omar : « Ô Abou ‘Abderrahmane ! J’ai vu que tu pratiquais quatre actions que je n’ai vu accomplir par aucun de tes compagnons. – Quelles sont ses actions, ô Ibn Djoraïdj ? répondit ‘Abdallah. – J’ai remarqué que tu ne touchais que les deux coins yéménites (extrémités de la Ka’ba qui font face au Yémen), j’ai aussi vu que tu portais des sandales «sabtiya » et que tu teignais en jaune tes vêtements ; j’ai aussi constaté, alors que les pèlerins adoptaient l’état d’ihram (sacralisation) dès l’apparition de la nouvelle lune, toi tu ne le faisais que le jour de l’Abreuvement (8 ème jour du mois Dou El Hidja). » ‘Abdallah répondit : « En ce qui concerne les coins (de la Ka’ba), je n’ai observé l’Envoyé de Dieu poser ses mains qu’aux yéménites. Quant aux «sabtiya », j’ai vu que l’Envoyé de Dieu ne chaussait que des souliers sans poil, et moi il me plaît de les porter aussi. Au sujet de la couleur jaune, l’Envoyé de Dieu faisait teindre dans cette teinte et je l’ai imité. Enfin pour la tenue d’ihram, j’ai remarqué que l’Envoyé de Dieu n’adoptait pas cet habit avant que sa monture ne s’ébranle. »
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