Selon Ibn ‘Abbas, Abou Talha le compagnon de l’Envoyé de Dieu qui participa avec lui à la journée de Badr, lui rapporta que, celui-ci a dit : « Les anges ne pénètrent pas dans une demeure où il y a un chien ou des figures. » Il faisait allusion à des reproductions de créatures possédant une âme.

‘Ali a dit : « Je possédais une vielle chamelle qui représentait ma part de butin à la journée de Badr. Le Prophète m’en avait fait don sur ma part du quint que Dieu lui avait attribué. Lorsque je souhaitai célébrer mon mariage avec Fatima, la fille du Prophète, je conclus un accord avec un bijoutier des Benou Qaïnoqa selon lequel, il devait m’aider à chercher de l’idkhir pour le vendre aux bijoutiers et couvrir ainsi les dépenses de mon repas de noces. Mes deux vieilles chamelles étaient agenouillées près d’une cabane dont le propriétaire était un Ansar, tandis que je m’employais à réunir les bâts, les sacs et les cordes pour mon usage. Dès que j’eus terminé, je découvris qu’on avait coupé la bosse de mes chamelles et qu’on en avait prélevé le foie après les avoir éventrées. Je ne pus retenir mes larmes à la vue d’un tel désastre cherchant à connaître l’auteur du délit. « C’est Hamza Ben ‘Abdelmoutalib qui en est responsable, me répondit-on, il était dans cette cabane à une partie de beuverie avec les Ansar, une chanteuse et ses amis. La chanteuse disait : « Ô Hamza, va vers les grasses chamelles. » A ces propos, Hamza s’est lancé vers son sabre, a coupé les bosses des deux chamelles avant de les éventrer et d’en retirer les foies. »

« Je partis aussitôt chez le Prophète, continua ‘Ali, et le trouvai en compagnie de Zeïd Ben Harita. Le Prophète connaissait le but de ma visite. « Qu’as-tu ? me dit-il. – Ô Envoyé de Dieu, lui répondis-je, jamais je n’ai vu une chose aussi étrange que celle qui vient de se produire aujourd’hui. Hamza s’est emparé de mes deux chamelles, il leur a tranché la bosse avant de les éventrer et à l’instant, il se trouve dans une cabane en compagnie d’autres buveurs. » Le Prophète réclama aussitôt son manteau qu’il enfila et sortit, pendant que je le suivais ainsi que Zeïd Ben Harita. Arrivé auprès de la maison où se trouvait Hamza, il sollicita l’autorisation d’entrer ; on le fit entrer à l’intérieur et il commença à réprimander Hamza pour son comportement. Celui-ci était tout à fait saoul et ses yeux rougis par l’alcool. Il regarda le Prophète avec un air de défi baissant son regard jusqu’aux genoux de celui-ci, puis le relevant jusqu’à la face, il s’écria : « Pour qui vous prenez-vous, vous n’êtes que des esclaves de mon père ! » En constatant son ivresse manifeste, l’Envoyé de Dieu, recula avant de sortir (de la maison). Et nous fîmes de même. »

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