Abou Horaïra a dit : « Les gens disent que Abou Horaïra connaît nombre de traditions. Mais si deux versets du Coran traitaient de ce sujet, je ne produirais pas un seul Hadith. » Puis il récita les versets suivants : « Ceux qui dissimulent les preuves manifestes et la direction que Nous avons révélées depuis que Nous les avons fait connaître aux hommes au moyen du Livre, Dieu les maudira ainsi que tous ceux qui savent maudire. Ceux qui se repentiront, se rachèteront et divulgueront la vérité, Je leur pardonnerai car J’aime pardonner, Je suis le Miséricordieux. » (Coran 2.159-160) Pendant que nos frères parmi les mouhadjirines, étaient pris par les affaires sur les marchés, ajoute Abou Horaïra, et alors que nos frères parmi les Ansar étaient occupés à faire fructifier leurs biens, Abou Horaïra s’était mis à la disposition du Prophète se bornant à satisfaire sa faim, aussi a-t-il assisté à ce qu’ils n’ont pas assisté et a-t-il retenu des événements dont ils ne se souviennent plus. »
Abou Horaïra à dit : « Je me suis adressé un jour au Prophète en ces termes : « Ô Envoyé de Dieu, j’entends de ta part beaucoup de Hadiths qu’il m’arrive d’oublier. – Etale ton manteau, me répondit le Prophète. Je me suis exécuté, et il mima le geste de le remplir avec ses mains. – Referme-le maintenant, me dit-il. Ce que je fis, et après cela, je n’ai plus rien oublié. »