Selon Anas Ben Malik, on remit au Prophète le montant des impositions prélevées à Bahreïn. « Entreposez cet argent à la mosquée, » ordonna-t-il. Jamais une somme aussi importante ne fut rapportée. L’Envoyé de Dieu sortit pour accomplir la prière et n’accorda aucun intérêt à cette fortune ; lorsqu’il eut terminé, il revint et alla s’asseoir près de l’argent qu’il commença à distribuer à tous ceux qu’il apercevait. A un moment vint ‘Abbas qui lui dit : – Ô Envoyé de Dieu, j’ai besoin d’argent car j’ai payé ma rançon et celle de ‘Aqil. – Prends-en, répondit le Prophète. ‘Abbas emplit à pleines poignées son manteau au point qu’il ne put le soulever. – Ô Envoyé de Dieu, demanda-t-il, désigne quelqu’un pour le soulever. – Non, fit le Prophète. – Alors soulève-le pour moi, implora-t-il. – Non, répliqua l’Envoyé de Dieu. ‘Abbas se mit alors à désemplir une partie de l’argent puis, rejetant le manteau sur son épaule avec ce qu’il pouvait transporter, il sortit. L’Envoyé de Dieu le suivit des yeux jusqu’à ce qu’il eut disparu, étonné par une telle cupidité. Lorsque le Prophète se leva pour quitter sa place, il ne resta plus un seul dirham. »

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