‘Aïcha a dit : « Je pénétrai chez Abou Bakr qui m’interrogea : – Combien de vêtements avez-vous utilisés pour inhumer le Prophète ? Trois vêtements blancs de Sohoul, et il n’y avait ni turban ni chemise, répondis-je. – Quel jour est décédé l’Envoyé de Dieu ? S’enquit encore Abou Bakr. – Lundi, lui dis-je. – Et quel jour sommes-nous ? – Lundi, lui répondis-je. – Alors, je souhaite que ma mort intervienne avant la nuit prochaine. Puis examinant les habits qu’il portait durant sa maladie, il vit des marques de safran. – Lavez ce vêtement, reprit-il, on l’utilisera pour mon linceul avec deux autres vêtements que vous prévoirez à cet effet. Je lui fis remarquer que ce vêtement était vieux et usé. – les vivants ont plus de droit que les morts à s’habiller avec des vêtements neufs, rétorqua-t-il. Mon linceul ne connaîtra pas d’autre destinée que celle d’être souillé par des impuretés. Abou Bakr ne rendit l’âme qu’aux premières heures de la nuit de lundi, et fut enterré avant qu’il ne fit plein jour. »
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